Ces journées ont débuté par une conférence sur l’histoire et la culture Marka, dirigée par Luc Konaté, enseignant de français sociolinguistique. Les échanges ont permis de démystifier des préjugés et de clarifier l’appellation péjorative « dafing », qui signifie en langue marka « bouche noire », en référence aux scarifications labiales féminines.

Au cœur de l’événement, des expositions et la vente d’artisanat ont permis aux invités de découvrir et d’acheter des pagnes tissés marka, des objets décoratifs et culinaires en terre cuite ainsi que des produits de vannerie. Les festivaliers ont également eu l’opportunité de savourer des mets locaux marka, tels que le tô potassé, le dèguè aux arachides, le gnongon, le faro, et le zamanin.

Amadou Kiénou, Maître tambour du Burkina Faso résidant au Canada et parrain de l’événement, a souligné l’importance de ces journées pour rassembler la communauté marka, mettant en avant leur artisanat et leur travail, tout en saluant l’initiative de reconnecter les communautés à leurs racines. « Avant d’aller quelque-part il faut savoir d’où tu viens et c’est en cela que ce festival est à saluer, pour le fait de donner aux communautés de s’imprégner et d’apprendre de leur culture », a-t-il ajouté.

Sylviane Goulois/Ouédraogo, Promotrice de l’événement, s’est réjouie de cette rencontre et de la communion autour de la culture Marka, exprimant sa satisfaction quant à la présence et la participation de toutes les communautés marka. « L’idée des journées culturelles, c’est de promouvoir toutes les ethnies au Burkina dans leurs richesses culturelles, dans leurs diversités culturelles », a poursuivi la Technicienne supérieure en tourisme et hôtellerie.

Les Journées culturelles, une vitrine de promotion des ethnies du Burkina Faso.

Appoline Paré/Dama, membre de l’Association Benko, qui a exposé des pagnes tissés « Toutoun fani » , a reconnu les mérites de ces journées culturelles. Bien que le marché n’ait pas été aussi favorable qu’espéré en raison du coût élevé des pagnes marka, elle a souligné l’importance des moments de convivialité partagés.

En présence de personnalités éminentes comme le Ministre délégué burkinabè en charge de la coopération régionale, ces trois jours ont été ponctués par des performances artistiques d’artistes tels que Solo Dja Kabaco, Awa Sanogo, Flatie Dembélé, Soumana Zouon et la Troupe Faso Kanu Dafina. » En rappel, les Journées culturelles Marka ont succédé aux Journées culturelles Mossés, Peulhs, Dagara, Samo, Gourounsi, Bissa et Gulmantché.

Isaac LASAGNE

Vox Kultur