GENESIS : Un nouveau cadre pour valoriser les savoirs du terroir.
Le Groupe d'Expertise pour la Normalisation Endogène des Symboles, Initiatives et Savoirs (GENESIS) a vu le jour, ce samedi 22 mai 2021 à Ouagadougou. Il se veut un cadre de regroupement des intellectuels et hommes du savoir afin de chercher d’éventuelles solutions aux problèmes qui minent le Burkina Faso.

Sous la houlette de l’archevêque émérite de Bobo-Dioulasso, Monseigneur Anselme Titiama Sanon, Président du GENESIS, ces hommes et femmes de culture et de savoirs comptent apporter leur contribution à l’édification de la nation.
Mélégué Traoré est le Vice-président du GENESIS. Il a indiqué que le but du groupe est de redevenir soi-même et croire en sa capacité à agir par soi-même. « C’est un groupe spécial parce que c’est des chercheurs qui adoptent une autre approche pour notre développement. C’est de repartir auprès des communautés de base et plonger les racines jusqu’à ce que nos ancêtres faisaient« , a-t-il expliqué.

Il a ajouté que le groupe va d’abord réfléchir, concevoir, conceptualiser ce qu’il fait. Et qu’ensuite il fera des recherches sur le terrain.
VALORISATION DES ARTS ET DES LETTRES ET RÉCONCILIATION NATIONALE.
Le socle du GENESIS c’est les savoirs endogènes. Composé principalement de 2 instances à savoir le Conseil des maîtres de la sagesse et le Collège des maîtres des savoirs, ce Groupe se veut donc un cadre de réflexion, de recherche et d’action en vue d’impulser le développement endogène.
Pour le Secrétaire exécutif du GENESIS, Dramane Konaté, son équipe va essentiellement travailler dans le sens de la valorisation des arts et des lettres à un niveau endogène. « Nous avons ce que nous appelons Hakilifa, c’est-à-dire les maîtres de l’intelligence artistique et littéraire. Nous avons aussi ceux-là qui vont s’occuper des sciences des sociétés appelés les Andal Finatawa. Il y a une autre dimension qui concerne l’économie des savoirs locaux, c’est le Bangda et de façon transversale il y’a le genre et savoir dénommer MAAT pour montrer notre enracinement par rapport à l’Egypte ancien« , a-t-il poursuivi.

La réconciliation nationale est un domaine qui sera impacté par les actions du groupe, qui compte énormément contribuer à cette réconciliation.
En attendant le lancement très prochainement de 2 grands projets du GENESIS que sont le Fond local culturel (FOLC), qui va tracer les monographies ethnoculturelles du Burkina Faso et l’Encyclopédie du Faso (EF), il convient de rappeler que l’adhésion au groupe est libre pour toute personne qui adhère à sa demarche.
Sanata GANSAGNE