TOURISME

Les musées au Burkina : « Avoir une case d’étalage d’objets n’est pas un musée » Nestor Kahoun

Le Burkina Faso compte des musées nationaux et des musées partenaires. Malheureusement certains musées privés ne répondent pas aux normes et tendent même à disparaître.

L’ouverture d’un musée répond à un cahier de charges. Au préalable pour disposer d’un musée il faut entre autre une réserve en bonne et due forme, un personnel formé en gestion de musée, un plan de visite, un plan de collaboration avec les communautés.

Pour le Directeur de cabinet du Ministre de la culture des arts et du tourisme, Nestor Kahoun, la plupart de nos musées ne répond pas à ces normes. « Il y a des endroits qu’on appelle musée qui ne sont véritablement pas des musées. Avoir une case d’étalage d’objets n’est pas un musée» a-t-il ajouté.

Nestor Kahoun a indiqué qu’un musée digne de ce nom doit avoir un personnel de sécurité́ bien formé, ce qui est différent d’un vigile, des caméras de surveillance, des guides bien formés, une climatisation adaptée, des conservateurs spécialisés dans le domaine de la conservation, un personnel qualifié en notion de lumière. Et d’expliquer que la qualité́ de la lumière peut détériorer la couleur de certains objets.

Le Directeur de cabinet du Ministre a précisé que dans un musée, un objet à un numéro d’inventaire. Ce numéro démontre la date d’existence de l’objet, ce pour quoi l’objet a été́ utilisé et les utilisateurs dudit objet, l’intérêt de collecter l’objet dans le musée. « Mais de nos jours nombreux sont ceux qui se lèvent car disposant d’une case et de quelques objets pour s’autoproclamer propriétaire de musée » a-t-il déploré.

Partenariat des musées privés avec le ministère de la culture

Tous les musées ne relèvent pas du ministère de la culture contrairement à ce que beaucoup pensent. Il existe des musées partenaires comme les musées universitaires. Ce faisant, l’Université Professeur Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou dispose d’un musée au sein de son département histoire et archéologie. Nestor Kahoun a rappelé que ces musées peuvent être en partenariat avec le ministère de la culture mais pas forcément.

Dans la capitale burkinabè l’on dénombre en plus du Musée national d’autres musées privés. C’est le cas du musée du parc Bangr-weogo de Ouagadougou, peu connu des visiteurs où l’on trouve des squelettes d’animaux.

Et selon le Directeur de cabinet du Ministre, le musée du parc Bangr-weogo est un musée un peu spécialisé. « Ils trouvent que c’est eux qui ont le privilège de manipuler ces objets et de faire des commentaires sur ces objets. On ne peut pas aller s’immiscer dans leurs affaires » a-t-il expliqué.

En guise de soutiens à ces musées privés, le ministère de la culture apporte un accompagnement en matériel et en ressources humaines. C’est le cas des techniciens qui partent souvent porter main forte dans les musées. Une fois sur le terrain le travail n’est pas du tout facile pour ces techniciens car l’accès à certaines collections leur est limité voire interdit.

Il est bon toutefois de noter qu’un musée n’est pas forcément un endroit où l’on expose des objets culturels mais un endroit où l’on montre tout un processus de depuis l’origine à ce lieu. A ce titre l’on peut avoir le musée du café́, le musée de la bière, le musée de bic qui expose l’évolution de l’objet a conclu Nestor Kahoun.

Isaac Lasagne

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3 commentaires

  1. C’est exacte.. quand on veut faire quelque chose on ne doit pas le faire a moitié sinon, on ne peut pas être compétitif ni rentable. Sous d’autres cieux les musées font des recettes inimaginable..

    Mais on y arrivera
    #Rvas

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