SNC 2023 : La rue marchande refuse du monde après la clôture officielle.
Depuis le 29 avril 2023, la belle cité de Sya brille de mille couleurs, et ce, grâce à la 20ème édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC). Si cette biennale a de façon solennelle enroulé son tapis rouge, la rue marchande quant à elle s’est ouverte aux festivaliers, ce dimanche 7 mai 2023.

Bobo Dioulasso, capitale économique du Burkina Faso est sous les feux des projecteurs, depuis le 29 avril 2023, grâce à la 20e édition de la Semaine Nationale de la Culture (SNC), qui battait son plein. Ayant officiellement fermé ses portes dans la soirée du samedi 6 mai 2023, la rue marchande elle, a refusé du monde le dimanche 7 mai 2023. Une occasion pour les exposants de faire bon business à entendre Vishal, un exposant indien.
« Je suis à ma 2ème exposition pour la SNC. J’expose des produits pour pousser les cheveux, des produits contre la fatigue, des produits contre les boutons, des produits contre les faiblesses sexuelles, et bien d’autres. Pour cette édition le constat est bon, les clients sont venus et continuent de venir. Surtout aujourd’hui, les gens veulent forcement passer avant la fin, donc nous on en profite », a-t-il indiqué.

Ayant fait de la valorisation du prêt-à-porter africain son sacerdoce, Djenebou Coulibaly, a lors de cette édition présenté des tenues faites à bases des tissus locaux du Burkina. A l’entendre, les tissus locaux ont de la valeur, mais moins prisés par les burkinabè, qui préfèrent s’habiller aux couleurs des tenues importées.
« Ici en Afrique, nous n’aimons pas ce que nous produisons. Pourtant, nos tissus locaux ont de la valeur. Si tu pars à l’extérieur, tu vois que ce sont nos cotons et nos fils locaux qu’ils mettent en valeur, et revenir nous les vendre plus cher. Si chaque burkinabè valorisait les tenues d’ici, on serait bien. Moi ma bataille a toujours été contre les prêt-à-porter européens », a martelé Djenebou Coulibaly, avant d’avouer que cette biennale a été un franc succès pour son business.

Pour cette édition, il faut savoir que la gastronomie n’était pas en reste. Boissons locales, mets locaux, tout était présent. Brochettes, poulets, poissons, embellissaient la table de Issa Zida. Pour cette 20ème édition, il confie avoir fait de bonnes recettes, surtout en ces dernières heures. « Depuis le matin, on est vraiment débordé par les clients. Les clients viennent de partout, c’est comme si c’est aujourd’hui que la SNC avait commencé. En tout cas nous ça nous arrange bien, on profite avoir un peu d’argent », a-t-il révélé.
A écouter quelques bobolais, la 20ème biennale est l’une des meilleures, sinon même la meilleure. Côté mobilisation, côté organisation, côté marchés, tout était de la partie. Rendez-vous est alors donné pour la 21ème édition, dont la date sera communiquée dans les prochains jours.
Max LADOLO
Pour Vox Kultur