
Vivre le conte et le mettre au service de l’éducation et de la cohésion sociale, dans une quête permanente de promotion de la culture africaine, c’est fort de cet objectif que se tiennent les Grandes nuits du conte. Sans doute c’est cette soif de contribuer au développement social et culturel par le conte et la forge, qui donne toute son essence au thème de cette édition : « Forger la culture pour cultiver la paix ».
L’innovation majeure à cette édition, est l’introduction de la langue anglaise pour certaines prestations. Les Grandes nuits du conte vont connaître aussi la participation des artistes d’autres pays, en plus de ceux du Burkina Faso. Il s’agit entre autres, du Togo, du Congo, du Bénin, du Mali, des États-Unis d’Amérique. En plus de se déporter dans les quartiers populaires de Ouagadougou, certaines écoles vont recevoir l’événement en leur sein.

Kientega Pingdewindé Gérard alias KPG est le Directeur de ces soirées de contes. Il a confié que le choix des quartiers populaires n’est pas fortuit. Pour lui ces quartiers ont aussi besoin de vivre l’art. « C’est pourquoi nous avons procédé au lancement de l’événement dans cet espace vert, grâce à notre collaboration avec l’association Bon Voisinage, afin que nous puissions partager les valeurs culturelles africaines », a-t-il indiqué.

« Notre pays traverse l’une des périodes les plus sombres de son histoire et chacun devrait jouer sa partition en vue de lui redonner sa paix et sa cohésion sociale d’antan. Pour notre part le conte est un véritable remède à cela; nous avons donc l’atelier de la forge. Et dans cet atelier, nous avons des outils et des valeurs à l’image de l’entraide », a expliqué KPG, tout en précisant que chaque outil est de ce fait très important et joue un rôle primordial.
L’accent à cette édition des Grandes nuits du conte, est mis particulièrement sur les quartiers populaires et les élèves. A travers donc des ateliers de forge et de conte, ils pourront découvrir des outils traditionnels, comprendre certains faits, s’abreuver à la source du savoir des anciens et se familiariser davantage avec la langue de Shakespeare.
Karim TRAORE
Pour Vox Kultur