VAPAJ 2022 : La 7ème édition rend un vibrant hommage à la femme.
Les rideaux se sont refermés sur la 7ème édition des Vacances artistiques et professionnelles pour ados et jeunes (VAPAJ), ce dimanche 14 août 2022 à Bobo-Dioulasso. Les organisateurs ont traduit leur satisfecit quant à la réussite de l’évènement, qui a duré 6 semaines. Pour cette édition, c’est la femme qui est portée à l’honneur, à travers le spectacle « Mussow, Anw Dembe ».

Prévue pour se tenir sous le coup de 15 heures, c’est finalement aux environs 18 heures que la cérémonie de clôture de la 7ème édition des VAPAJ a débuté. Comme pratiquement à chaque édition, « mère pluie » tient à ne pas manquer ce rendez-vous culturel et d’apprentissage dans la capitale économique du Burkina Faso. Qu’à cela ne tienne, le public bobolais a bravé la fraîcheur et la boue pour rallier le Laboratoire ANKATA sis au secteur 24 de la ville.
« Mussow, Anw Dembe » qui veut dire en langue vernaculaire dioula, « Femmes, notre dignité » est un spectacle d’une heure et quinze minutes. Ce combiné de chants, de danses, d’histoires met la femme au cœur de tout exploit, en montrant la place capitale qu’a occupé et qu’occupe l’autre moitié du ciel dans la vie quotidienne, dans la société d’hier et d’aujourd’hui. C’est donc un thème qui est pensé et qui grâces aux témoignages et informations récoltés auprès de personnes sources et de nombreuses familles, a fait l’objet d’un chef-d’œuvre chorégraphique.
Le Promoteur des VAPAJ, Issa Sanou, par ailleurs Danseur chorégraphe et Directeur artistique, a expliqué que cette chorégraphie théâtralisée vise à présenter d’une part les traits et caractères de la femme d’hier et celle d’aujourd’hui, et d’autre part sensibiliser la femme à préserver son honneur et sa dignité. « C’est une pièce qui a été faite pour rendre hommage à la femme, en présentant ses défauts et ses qualités ; l’objectif est de la magnifier. C’est la femme qui porte le monde ; c’est l’être qui se préoccupe en premier des problèmes de la famille », a-t-il signifié.

« VAPAJ c’est 3 volets. On a commencé par la création, on a enchainé avec l’exposition, puis la formation. Cette année, vu les problèmes politiques et économiques de notre pays, on n’a pas eu suffisamment de soutiens pour faire le nécessaire. Mais quand même on a pu former quelques enfants en danse, en musique et en chant. Cette année nous avons associer les enfants du Camp artistique du Centre culturel les Bambous aux enfants de VAPAJ, pour faire la formation », a ajouté Issa Sanou.
Une vingtaine d’enfants formés au cours de cette session.
Ils sont au nombre de 20 les enfants qui ont bénéficié d’une formation en danse, chant et musique aux VAPAJ 2022. Ces enfants qui ont d’ailleurs été sanctionnés par des attestations de participation, ont eu l’occasion belle pour présenter leur savoir-faire au cours de la cérémonie. Entre admirations, émotions et applaudissements, ces apprenants de l’école VAPAJ ont donné de l’amour et de la sueur, pour saluer l’art dans toute sa splendeur au Grand studio ANKATA, juste avant la pièce maîtresse.

L’une des apprenantes, Patricia Palenfo, a confié avoir passé de bons moments durant la session de formation aux côtés d’autres enfants de son âge. « La formation s’est bien passée. On a appris la danse, on a appris comment taper le djembé ; on a aussi appris à faire l’art plastique et on a aussi appris à chanter. Je veux dire à mes camarades qui n’ont pas fait la formation de venir participer prochainement car cette formation est très spéciale pour les enfants », a-t-elle lancée.

La Directrice régionale en charge de la culture des Hauts-Bassins, Christiane Sanon/Coulibaly, a quant à elle salué le talent des artistes et l’engagement des organisateurs pour la tenue d’une telle activité. « J’ai assisté à 2 éditions déjà et j’ai vu le travail qui est fait à l’endroit des enfants et pour la relève, surtout au niveau socio-culturel. Je pense que c’est une initiative à soutenir. Nous espérons qu’on niveau du ministère il (ndlr : le Promoteur) pourra avoir un accompagnement. C’est une occasion pour moi et nous allons le soutenir pour les prochaines fois, pour qu’il puisse avoir au moins une aide financière au niveau du ministère », a-t-elle rassuré.
Il faut rappeler que pour la 7ème édition, les VAPAJ se sont aussi déportées sur la place publique à Bobo-Dioulasso. De la Place Tiefo Amoro au Grand studio ANKATA en passant par la cour de la chefferie de Dagasso, l’objectif est clair : rapprocher la population de l’art chorégraphique contemporaine.
Isaac LASAGNE
Vox Kultur