L’acte 27 du Fespaco est bouclé. L’Etalon d’or de Yennenga a changé de destination. C’est le réalisateur somalien Khadar Ayderus Ahmed, qui a gravé son nom en lettres d’or dans les annales de la cinématographie africaine, avec son film « La femme du fossoyeur ». Absent à la cérémonie de clôture, il a reçu à travers la Représentante de son studio de distribution, le prestigieux trophée en or et la somme de 20 millions de francs CFA.

Ce film est un long métrage de 82 minutes. Il retrace l’histoire d’un couple amoureux vivant dans un quartier périphérique avec leur fils Mahad. La femme du nom de Nasra est atteinte d’une grave maladie rénale et doit urgemment subir une intervention. Cette opération chirurgicale qui coûte chère n’est pas dans la bourse de son mari Gueld, par ailleurs fossoyeur. Pour garder sa famille unie, Gueld est contraint de se battre contre vents et marées pour sauver sa compagne.

Si l’Etalon d’or de Yennenga a galopé jusqu’en Somalie, l’Etalon d’argent lui est allé en Haïti et le bronze en Tunisie. Ces 2 trophées sont remportés par des femmes. Gessica Geneus de la Tunisie remporte l’argent avec une enveloppe de 10 millions de francs CFA et Leyla Bouzid, l’Etalon de bronze avec une cagnotte de 5 millions de francs CFA.

Financer le cinéma africain.

Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a dit toute sa satisfaction quant à la réussite de l’évènement malgré la crise sanitaire et sécuritaire. « Ce Fespaco qui s’est déroulé dans un contexte difficile que vous connaissez sur le plan de la sécurité que sur le plan sanitaire, a rempli toutes les promesses », a-t-il expliqué. Il n’a pas manqué de traduire sa gratitude à la délégation sénégalaise, pays invité d’honneur, et à son homologue le Président Macky Sall qui a honoré le rendez-vous de la cérémonie de clôture.

Pour le Président Macky Sall, il est important de financer le cinéma africain. « Nous devons accompagner et financer le cinéma africain. Les Africains doivent prendre de plus en plus une part importante dans le financement du cinéma. Le cinéma africain doit être un cinéma qui parle de l’Afrique, un cinéma d’abord pour les Africains avant d’être un cinéma pour le monde », a-t-il indiqué.

Le Fespaco 2021 a rassemblé des festivaliers de 64 pays du monde. 1500 films de 52 pays ont été enregistrés et soumis aux regards des 8 membres du comité international de sélection et à la délégation générale. La sélection officielle a retenu 239 œuvres pour les sections officielles.

Les rideaux sont tirés sur cette édition et rendez-vous est pris du 25 février au 4 mars 2023 à Ouagadougou, pour la 28^ème édition du Fespaco.

Isaac LASAGNE

Vox Kultur