FESPACO 2021 : Les délégations s’affrontent dans un match de gala.

Les acteurs et comédiens du cinéma et de l’audiovisuel présents à Ouagadougou, pour vivre la 27 édition de la biennale des cinémas de l’Afrique et de la diaspora, ont communié à travers le football. C’est le Ministre en charge du sport du pays hôte, Dominique Nana, qui a donné le coup d’envoi du match opposant les habitués du plateau. Sur la pelouse de Siguian sport Arena à Ouaga 2000, le pays hôte et le pays invité d’honneur ont mouillé le maillot pour s’offrir la victoire face aux autres délégations. Malheureusement ou heureusement les 2 équipes se sont quittés sur un score de parité de 3 buts pour chaque équipe, en dépit des tirs au but.

A travers ce match de gala, les acteurs du cinéma du Burkina, du Sénégal, du Togo, du Bénin et de la Côte d’Ivoire ont démontré que l’art permet d’unifier les peuples et les cultures. Le Président de la Fédération nationale du cinéma et de l’audiovisuel (FNCAO) de Ouagadougou, Pazougnam Jean-Baptiste Ouédraogo, a ajouté que c’est ce qui permet aux artistes d’être avant-gardistes dans la société. « C’est vrai que les films sont compétition mais le football doit nous permettre aussi de nous exprimer. Voilà pourquoi on a décidé de marquer ce Fespaco-là à travers un match de football inter-pays », a-t-il précisé.

Pour Laure Guiré, Présidente de l’ABCC, il s’agit de réveiller d’abord les muscles avant d’entamer le festival. « On le fait pour être ensemble et ça nous permet non seulement de se retrouver entre nous mais aussi de nouer des contacts. A travers ce match, il y a naturellement un brassage qui se crée avec d’autres pays » a-t-elle expliqué.

Gustave Sorgho, acteur de cinéma au visage bien connu, a renchéri en affirmant que c’est aussi cela l’émulation et que la culture n’a pas de frontière. « Que des communautés se retrouvent comme ça sur la base du cinéma et de la culture, c’est ça justement l’intégration africaine. Les politiques ne réussiront pas ce que la culture a réussi. C’est ensemble que nous voulons booster l’Afrique surtout par le cinéma. Donc que Dieu et les mânes de nos ancêtres accompagnent cette synergie-là afin qu’on puisse auréoler au départ l’Afrique. L’Afrique doit être une et indivisible et la preuve est là aujourd’hui, avec des communautés qui se sont retrouvées et on a fusionné dans la culture et dans le cinéma », a-t-il indiqué.

Ce match de gala s’est tenu quelques heures avant la cérémonie d’ouverture officielle de la 27^ème édition du Fespaco. Eugène Bayala dit Agent Oyou, Claude Balogoun, Maréshall Zongo, Issaka Sawadogo et bien d’autres acteurs, ont fait le plein d’énergie pour vivre pleinement la fête du cinéma dans la capitale burkinabè.

Isaac LASAGNE

Vox Kultur