Le ton est officiellement donné pour vivre l’acte 6 des VAPAJ dans la cité de Sya, 20 jours après le démarrage des activités. Entre discours, spectacle, rencontres, la salle de spectacle Sotigui Kouyaté de la Maison de la culture était parfumée d’émotions.

La cérémonie a commencé par une minute de silence observée à la mémoire de Sékou Haïdara, qui occupait le portefeuille de Secrétaire général, à la Chambre de commerce de Bobo-Dioulasso. Passionné de culture, l’homme prenait part aux activités des VAPAJ. Ayant compris et mesuré l’impact de cet événement combien bénéfique pour l’épanouissement des plus jeunes et partant de la culture, il a fait la promesse de prendre en charge la 6^ème édition des VAPAJ. Malheureusement l’Opérateur économique a été arraché à l’affection des siens plus tôt.

« L’art pour panser les maux » est un spectacle chorégraphique théâtralisé qui a mobilisé une centaine d’artistes sur la même scène. Il a été pensé, monté, peaufiné pour rendre un vibrant hommage à Sékou Haïdara. Entre chants, danse, jeu théâtral, conte, l’émotion était au rendez-vous. De l’allégresse à l’espérance en passant par la tragédie, les invités ont pu apprécier et saluer le professionnalisme, l’engagement et la détermination de l’équipe artistique des VAPAJ.

Moussa Zerbo, ex-Député à l’Assemblée nationale et partenaire de l’édition, a confié que le spectacle présenté est de très belle facture. « Pour tout ce que nous avons vu vraiment c’est extraordinaire. Nous ne pouvons demander que de telles initiatives soient multipliées et qu’il (Ndlr : le Promoteur) puisse maintenir cet élan là avec le soutien et l’accompagnement de tous. Il peut toujours compter sur nous et nous allons toujours faire ce que nous pouvons pour pouvoir le soutenir, l’encourager », a-t-il ajouté.

« demain nous pourrions vivre dans la paix et non dans la peur »

Salia Oulo Sanon de la chefferie coutumière de Dagasso, a souhaité plein succès aux activités des VAPAJ. Il a transmis les salutations et les encouragements de la chefferie dont il est le représentant, au comité d’organisation des VAPAJ. Il a par la suite invité les autorités politiques et administratives à soutenir comme il le faut le Promoteur, qui au lieu de rester à l’occident comme bon nombre d’artistes, a décidé de rentrer et de partager ses connaissances avec ses frères.

Issa Sanou se dit satisfait jusque-là du bon déroulement des activités malgré un budget un peu souffreteux. Toutefois il garde espoir que d’ici-là certains partenaires joignent l’acte à la promesse. En ce qui concerne le spectacle proprement dit, il a précisé qu’il s’agissait là d’une représentation du passé, de l’actualité et du futur. « Le terrorisme, le covid, le racisme, l’injustice et tout font que le monde va vraiment mal. Et nous en tant qu’être humain, est-ce que nous devons nous asseoir et voir le monde entrain d’aller en faillite ? Et nous en tant qu’artistes nous nous sommes dits, on va se lever, on va créer, on va pleurer, on va faire ce qu’on sait faire de mieux pour soigner ces maux et se dire que demain sera meilleur ; et que demain nous pourrions vivre dans la paix et non dans la peur », a-t-il expliqué.

Plus de 100 enfants et jeunes seront formés par des professionnels des arts de la scène du Burkina et d’autres pays aux VAPAJ 2021.

Isaac LASAGNE

Vox Kultur