ARTSHumour

Soulby : « L’humour c’est ma vie »

A l'Etat-civil Souleymane Ouattara, Soulby est un artiste humoriste. Etudiant à l'Université Norbert Zongo de Koudougou, c'est en classe de seconde qu'il s'intéresse à l'humour. Soulby va attendre d'être à l'université pour donner vie à son projet, celui de faire et de vivre de l'humour. Allons à sa rencontre.

Présentez-vous à nos lecteurs ?

Soulby : Je réponds au nom de Souleymane Ouattara, originaire de Banfora. J’ai une licence en Histoire et Archéologie et membre du Club littéraire et artistique de l’université de Koudougou (CLAUK) depuis 2015. 

Comment est née cette passion pour l’humour ? 

Soulby : J’ai commencé l’humour depuis le lycée avec un duo. L’autre se nomme Sidibé Mamadou et vraiment on se comprenait très bien, on était aimé. Malheureusement après le BAC il est parti en Côte d’Ivoire, moi j’ai continué à l’université Norbert Zongo de Koudougou. J’étais obligé de poursuivre l’aventure seul, mais il m’encourage toujours dans ce que je fais. L’humour c’est comme ma vie. Quand je fais rire les gens je suis content. Je me sens vraiment à l’aise quand je suis sur scène et que les gens rient. Vraiment c’est une passion pour moi.

Pourquoi avez-vous choisi l’humour plutôt que la musique ?  

Soulby : Je me sens vraiment à l’aise dedans et c’est ce que j’aime. Je vais ajouter que quand on fait ce qu’on aime, il n’y a pas de souffrance et rien ne peut vous empêcher de réussir. A travers le rire on sensibilise sans s’en rendre compte et c’est ce qui me plait vraiment.

Où puisez-vous votre inspiration ? 

Soulby : Je tire mon inspiration des faits sociaux, notamment de l’actualité et surtout des thématiques abordées au sein du CLAUK. Les membres du Club sont comme ma 2ème famille à Koudougou. Ils m’encouragent vraiment à mieux faire. Cela m’encourage à aller de l’avent

 Comment arrivez-vous à concilier études et humour ?

Soulby : C’est l’organisation. Quand tu as la passion de quelque chose, tu dois tout faire pour ne pas que les parents disent que c’est à cause du théâtre ou de l’humour que tu n’as pas réussi. Tu es obligé de travailler dur pour ne pas les décevoir. Maintenant que j’ai ma licence, je peux dire que je suis libre de poursuivre mon rêve qui est celui de l’humour. Pour dire vrai le début ne sera pas facile mais après ils comprendront certainement.   

 Quelles sont les grandes scènes qui vous laissent des souvenirs?

Soulby : Oui, il faut dire que j’ai eu la chance de jouer sur la même scène que les doyens de l’humour. On peut citer les 30e anniversaire de Génération 2000, les 10 ans de Gombo.com, la 1re édition du Festival artistique et culturel universitaire (FESTICAU) , le Festival des mets locaux. Et j’ai vraiment apprécié.

 Quelle sont les difficultés que vous rencontrez au quotidien dans ce metier?

Soulby : Les difficultés ne manquent pas. C’est notre quotidien. Souvent, tu peux aller dans un coin et tu n’es pas trop considéré. Certains disent que nous sommes des artistes débutants et le plus souvent on joue gratuitement. Même si c’est payant, pour avoir ton argent même ça devient compliqué.

 Qui sont vos fans ?

Là où je passe. Souvent je fais de petites vidéos pour faire plaisir aux fans que je poste sur facebook.  Il y a d’autres personnes qui m’écrivent en inbox pour m’encourager à continuer ce que je fais. Surtout à travers les thématiques que j’aborde. 

Quelles sont les thématiques que vous abordez ?

Soulby : Le plus souvent je parle de l’insécurité routière mais je me renseigne sur le thème de la cérémonie et en fonction de ça je travaille.

Quels conseils avez-vous à donner à ceux-là qui voudraient vous emboîter le pas ? 

Soulby : J’aimerais dire à mes amis de faire toujours ce qu’ils aiment. Ne faites pas également quelque chose à cause de l’argent. Faites- le par amour et l’argent viendra par la suite Inchallah. Il faut aussi beaucoup travailler car le succès viendra au bout de l’effort.

Quelle existe-il entre vous et les autres humoristes ?

Soulby : J’ai vraiment de bonnes relations avec les autres. Ils m’encouragent dans ce que je fais surtout mon papa Djoness, Lajaguar Premier, Welvy la référence et bien d’autres. Je leur dis merci pour le soutien.  

Comment Soulby se voit-il dans 10 ans? 

Soulby : J’aimerais vraiment que dans 10 ans je sois une icône de l’humour burkinabé. Je veux être un exemple qui va inspirer les autres pour leurs scènes.

Un mot avant qu’on ne termine cet entretien ?

Soulby : Je tiens à dire un grand merci pour tout ce que vous faites pour la culture burkinabé. Un merci particulier au CLAUK qui m’encourage jour et nuit.

Entretien réalisé par Salimata OUEDRAOGO 

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer