La promotrice de GK Style porte plusieurs casquettes pour matérialiser son amour pour l’art. Elle a d’abord commencé par le théâtre, puis le cinéma, ensuite le maquillage avant de tomber amoureuse de la mode, qui maintenant semble être son activité favorite.
« Je suivais une grande maquilleuse du Burkina qui s’appelle Françoise Sedego sur le maquillage. Après je me suis détachée et j’arrivais à faire des gombos toute seule. J’ai travaillé avec une cinquantaine d’artistes en maquillage et j’ai remarqué que sur le terrain quand j’arrive, on dit l’artiste est là. Je finis de maquiller, on me demande avec quelles chaussures porter cette tenue par exemple. Comment bien accessoiriser cela ? Je me suis dite ok je vais aller là-bas aussi me former et essayer d’être plus professionnelle. En plus j’étais passionnée par la tenue car qui parle de cinéma parle de tenue et qui parle de maquillage parle de tenue. Donc je me suis dite pourquoi ne pas faire les trois en même temps » a confié Georgette Konseiga.
Aujourd’hui si Georgette arrive à associer cinéma et mode cela s’explique par le fait que l’actrice n’est pas à temps plein sur le plateau de tournage. Ce qui d’ailleurs selon elle l’a conduite à se trouver d’autres occupations afin d’être régulièrement en activité. « Pour les comédiens tu peux travailler un mois et attendre six mois sans avoir un contrat ou même dire un an souvent. Du coup je me suis dite que si j’ai plusieurs casquettes je ne pourrai pas chômer, je pourrai toujours avoir du boulot à faire à chaque fois » a-t-elle ajouté.
« Il faut payer pour participer à certains défilés »
La marque GK existe depuis 2018, et la promotrice a indiqué avoir de bonnes relations avec les promoteurs d’évènements. « Ils m’approchent souvent quand ils ont besoin de mes services et la collaboration se passe plutôt bien » a-t-elle précisé
Comme dans tout domaine d’activité, tout n’est pas que rose pour la jeune créatrice de mode. Les difficultés qu’elle rencontre sont entre autres, le manque d’accompagnement financier pour prendre part à certains grands événements et la rareté de certaines matières pour ajouter du sang neuf aux collections.
« Quand tu veux travailler avec le Faso dan fani, tout va bon train. Maintenant quand il s’agit de travailler avec d’autres matières cela devient très difficile et même s’il y’en a, c’est souvent très cher donc c’est compliqué. Également il y’a des défilés à l’international qui ne prennent pas en charge le déplacement ou même il faut payer pour participer souvent à certains défilés. Mais hélas nous on n’a pas de soutien et là c’est pas du tout facile » a déploré Georgette.
Aujourd’hui, Georgette KONSEIGA est un modèle pour plus d’un. De par son talent et son courage, elle a su convaincre avec sa marque et son style. Ce qui lui donne de la visibilité et une bonne collaboration avec des géants du showbiz burkinabè. A titre d’exemple l’on pourrait citer l’artiste chanteuse Malika la Slameuse, qui a loué les services de la jeune créatrice de mode pour réaliser ses 4 derniers clips.
Isaac Lasagne
